• Nous avons décidé ce matin d'un accord pas tout à fait commun de vivre une journée sans portable ! Et pour la première fois, ciel tout à fait bleu, pas le moindre petit flocon. Nous partons donc d'un pas léger et "déter" (sic Anne-Lise) en direction d'un refuge de montagne. Nous avions bien pris nos renseignements hier à l'office de tourisme : "une petite balade très jolie, avec un beau point de vue. Vous pouvez marcher jusqu'à une ancienne église, aujourd'hui transformée en petit café ! C'est ouvert entre 11h et 15h".

    le départle pas léger on vous dit !

    Mme Torterat et moi-même avions tout à fait imaginé la journée : un départ en douceur à 11h, une petite pause déjeuner au soleil sur la terrasse du refuge et un retour vers 15h pour avoir le temps de finaliser les aquarelles, les articles sur le blog, le tri des dernières photos et puis... mission ménage et rangement : pas une mince affaire !

    Mais entre l'imaginaire et le réel parfois...

    Nous partons donc d'un pas léger et "déter". Et puis très vite, la route s'élève, s'élève, s'élève. Paysages sublimes, nous sommes dépassés par les skieurs qui nous frôlent avec élégance tandis que nous avançons pas à pas, dans une neige épaisse. La "petite balade très jolie" avait tout de même un dénivelé positif de 885 m !

    épaisse la neige !chevalier Luluon s'enfoncele refuge est tout en haut, le point minuscule !il se rapproche très doucement...allez, plus que 500 ml'ascension finale !victoire

    2h et 5 km plus tard, nous atteignons bravement le refuge. Le pas n'est plus très léger et les estomacs crient famine. Heureusement, comme toujours l'accueil est formidable. Ambiance refuge de montagne : sur une table s'étalent crêpes et gaufres, confitures, crème fouettée, café et boissons fraîches. La caisse est grande ouverte juste à côté : on se sert et on met la monnaie dans la caisse. Personne ne vérifie. Ici, la confiance est un maître mot, ainsi que le sourire en toutes circonstances. 

    MmmmMmmmchaussures au sec !la carte !

    On se restaure avec un plaisir non dissimulé. Puis, on referme nos doudounes, on enfonce nos bonnets et c'est parti pour la descente : y a pas à dire, c'est plus facile. Bataille de boules de neige, on prend un petit détour et on termine par quelques étirements. 11 km, jolie balade et beau point de vue. Elle avait raison, la dame de l'office de tourisme !

    Vous l'avez reconnu(e)immortalisons la scène


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  • Nous prenons le bus ce matin à l'office de tourisme de Roros, direction Storwartz-Feltet vers la mine Olavgraven. Sur la route, nous traversons des plaines de neige sur fond de montagne et de lacs gelés, recouverts de neige. Le paysage est vraiment magnifique. Nous laissons à gauche la toute première fonderie de l'époque et arrivons à la mine. 

    J 4 - Dans la peau d'un mineur en 1645J 4 - Dans la peau d'un mineur en 1645

    Nous sommes les seuls visiteurs pour ce voyage au centre de la mine, à 50 m sous terre, pour un parcours d'un km. 

    entrée de la minela mineBerit devant la cartepas envie de descendre !

    La première partie est la plus ancienne. Les mineurs travaillaient 12 heures par jour sur 5 jours et avaient une pause de 2h pour déjeuner et se reposer. Ils vivent la semaine, dans des baraquements à la surface et doivent amener leur nourriture pour la semaine. Le vendredi après-midi, ils rentraient dans leur famille en parcourant à pied les 12 km de la mine à leur maison. 

    les tunnelsdans le tunneltraces de cuivrela vie des mineurs

    Pour extraire le cuivre, les hommes utilisaient des marteaux et chauffaient la pierre pour la ramollir et faciliter le travail. Ils ont un mois de "congés" l'été, pour couper l'herbe et la sécher. Elle servira pour nourrir le bétail l'hiver. Quelles vacances !

    Les enfants pouvaient être embauchés dès 14 ans, d'ailleurs on les considérait comme des adultes à cet âge. Avant, ils lavaient la pierre "fondue" à l'eau froide, même en hiver !

    La seconde partie du parcours nous emmène dans une mine plus moderne et plus enfouie, datant de 1900. Les mineurs travaillent désormais à la dynamite et transportent le cuivre avec des chariots sur rails. Ils extraient les minerais durant 8h et n'ont plus que 30 min de pause. Ils ne peuvent plus remonter à la surface faute de temps et ont une salle de repos à 50 m sous terre. Les accidents étaient très rares, même en travaillant à la dynamite, car la pierre est très dure. 

    la pause des mineursla salle de reposingénieur en chef !


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  • Depuis notre arrivée, nous croisons beaucoup de monde, une paire de ski sur le dos...il faut bien dire que l'hiver, il est difficile de marcher sans s'enfoncer jusqu'aux genoux. Qu'à cela ne tienne, nous aussi, nous allons découvrir les environs à la norvégienne. Encore une première pour nous tous : la rando à ski de fond !

    paroles de néophytes : 

    Anne-Lise : "je ne remonte plus sur des skis !!!"

    Yann : "la poudreuse entre les sapins, c'est bien !"

    Mélodie : "la montée, on n'en parle pas, mais la descente super !"

    Morgan : "j'adore tomber en ski, ça résume bien ma journée !"

    Lucas : " En bon chevalier Lulu, j'ai aidé tout la monde à chausser ses skis !"

    Hugo : "des chutes dignes d'un bêtisier mais j'adore le ski !"

    Kyron : "j'ai adoré, il faut que j'y retourne le plus vite possible !"

    Zoé : "une petite larme au départ, le grand sourire à l'arrivée !"

    Emma : "C'était un beau spectacle ! "

    Mme Torterat : "je n'en menais pas large mais j'ai tenu le cap !"

    Mme Cadeau : "Quel plaisir, la nature sauvage sur fond d'éclats de rire !"

    Et maintenant la preuve par l'image :

    début du parcoursaller go !allez on pousse sur les bras !équilibre instableangle droit - Pythagore ?chevalier Lulula reine des neiges !J 3 - Norvegian way of life par les profspetite maison dans la prairie

    J 3 - Norvegian way of life par les profs


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  • Au sommet de la ville, nous arrivons devant un bâtiment qui est aujourd'hui un musée et qui était la fonderie de Roros. Elle était nécessaire pour séparer le cuivre pur d'autres minerais. D'ailleurs, derrière le bâtiment se trouvent des "montagnes noires" qui sont les scories de la fonderie. 

    les terrils locaux

     

     

    la fonderie

    A l'intérieur du musée, de nombreuses maquettes expliquent le mécanisme et le processus de récupération du cuivre pur. Avant l'électricité, la fonderie était hydraulique et fonctionnait avec la puissance de l'eau. 

    la peséesystème hydrauliqueroue des moulins à eauen cas de manque d'eaule cheval dans la minevue d'ensemblela fonderie expliquée

    Une maquette montre la quantité de matériaux nécessaires à la production de cuivre pur, sur une semaine. L'unité de mesure est alors le traîneau. Voici des chiffres surprenants : pour produire 16,5 traîneaux de cuivre en une semaine, il faut

    - 700 traîneaux de charbon

    - 145 traîneaux de bois.

    - 400 hommes à l'intérieur, mais 640 en dehors pour acheminer bois et charbon. 

    une semaine de production - échelle 1/10les matériauxle cuivre pur

    Nous nous sommes ainsi rendu compte de l'énorme déforestation que provoque cette production. D'ailleurs, notre guide nous a confirmé que dans son enfance, il n'y avait aucune forêt autour de la ville. 

    Enfin, la dernière partie du musée est consacrée à la culture Samie : nous terminons en beauté sur quelques joïks, des chants traditionnels samis, aux accents si particuliers

    expo sami


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  • Bérit nous conduit également dans l'Eglise où le son de l'orgue résonne ! Nous avons la chance d'arriver pendant la répétition de l'organiste. 

     

    l'église

     

     

    En attendant les clés

     

     

    Cette église nous frappe pour plusieurs raisons : 

    1. Elle est beaucoup plus claire et lumineuse que chez nous. Des fenêtres classiques remplacent les vitraux. Elle est en bois peint en blanc et bleu ciel. 
    2. Pour un bâtiment religieux, nous sommes surpris de la présence de la mine  : chaque directeur de la mine a son portrait sur les murs ; deux grands drapeaux reprennent les symboles des mineurs. Le religieux et la laïc se mélangent.
    3. Un portrait retrace une légende : un renne a donné un coup de patte dans une pierre, mais pas une pierre comme les autres. C'est à cet endroit précis qu'aurait été découvert le premier morceau de cuivre. 

      intérieur

     drapeau militaireun des directeurs


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  • découverte de la statue des mineurs Ce matin, vers 10h, nous retrouvons notre guide francophone : Berit. Roros existe depuis 1644, date à laquelle on découvre les filons de cuivre. Sans l'exploitation du cuivre, cette ville n'aurait jamais existé. Elle s'est développée autour de la compagnie des mines, l'une des plus importantes d'Europe.lampe à huile et marteau

    Ensuite, elle nous a conduit vers la rue principale de l'époque. Cette rue était réservée aux ingénieurs de la compagnie minière et la plus grande maison appartenait au directeur de la compagnie. 

    la maison du directeur

     

    Les maisons étaient d'abord en rondins de bois, c'est seulement au XIX° siècle qu'on a commencé à les peindre. La compagnie minière avait le monopole sur tout le commerce. 

     

    maison en rondins

     

     

    patrimoine de l'unesco

     

    Au-dessus de la porte de la mairie actuelle, est accroché le symbole des mineurs : deux marteaux croisés et la lettre grecque qui représente le cuivre. D'ailleurs, cette représentation est présente sur tous les monuments importants de la ville. 

     

    symboles de la mine

    Contrairement à ce qui est habituel, on trouve, derrière chaque façade, une petite ferme dans l'arrière-cour. Environ une vingtaine de chevaux étaient regroupés. Ils étaient utiles dans le travail des mineurs : ils tiraient les traîneaux de bois qui alimentait la fonderie ou étaient utilisés au cœur de la mine pour leur force motrice. Les vaches apportent le lait et les petites parcelles de terre sont cultivées en potagers.

    cour intérieure de la fermeétables et écuries 

    L'un des plus grands dangers était le feu et pourtant la caserne des pompiers nous semble minuscule et ressemble plutôt à une petite maison. Un incendie prémédité a ravagé la ville au milieu du XIX° siècle. Les Suédois sont en conflit avec le Danemark allié à la Norvège. Comme le cuivre de Roros servait à la production de munitions pour le Danemark, les Suédois ont attaqué Roros par le feu. 

    caserne des pompiers

     

    Nous terminons la visite de la vieille ville par une petite ruelle aux maisons en rondins et très petites : c'était les habitations des plus pauvres. Sur certaines maisons en bois, de l'herbe pousse sur le toit pour isoler du froid. 

    la rue des pauvres

    toits herbus


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  • 4 "journalistes" pour aujourd'hui, mais que font les autres me direz-vous ?

    Morgan, Kyron et Mélodie travaillent des dessins à l'aquarelle, Zoé et Anne-Lise se sont collées aux comptes puis au tri des photos... Encore un peu de patience pour voir les articles agrémentés d'images...

     

     


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  • J2 - Dieu est dans la Nature ? par HugoLa plupart des Norvégiens sont croyants et chrétiens, mais les Samis ont une autre tradition religieuse : le chamanisme. Par exemple, les Norvégiens vont dans des églises mais les Samis, eux, ne se retrouvent pas dans un bâtiment religieux spécifique. Karianne nous a expliqué l'esprit de leur tradition : chaque chose prise à la nature doit être rendue, soit en priant, soit en laissant un peu de nourriture pour les animaux présents.

    Elle nous a donné un exemple : si les Samis pêchent un poisson, ils font une prière symbolique pour remercier la nature pour ce don. Mais ce n'est pas tout. Ils ont certains lieux sacrés (lacs, montagnes, arbres...) mais à cause de problèmes de tolérance avec les Norvégiens,  ils gardent ces lieux secrets et n'en parlent à personne.

    Dans ce système de pensée, le respect de l'animal est très important même quand on l'exploite pour sa viande. karianne nous précise qu'aucun gaspillage n'est toléré. Tout est utilisé dans chaque renne tué. Même les yeux sont cuisinés ! Lorsque les rennes servant aux travaux en traîneau deviennent trop vieux, ils ne sont pas tués mais libérés pour aller finir leur vie dans les montagnes. 

    Allez, un petit training pour parler Sami :

    Gaetie = la tente traditionnelle.

    Biejje : le soleil / Aske = la lune

    Buerie Baeteme : Bonjour, Bienvenue

    Gajhtoe = merci


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  • Notre hôte, Karianne nous a expliqué que l'histoire des Samis pouvait être comparée à celle des indiens d'Amérique. Il y a 130 ans, les Norvégiens ont voulu éradiquer la culture Samie. Ils leur ont interdit de parler leur langue et ont fermé les écoles. Ils ont perdu alors beaucoup de connaissances si bien qu'aujourd'hui, les peuples du Nord et du Sud ne se comprennent plus. C'est ce qui est arrivé à la patronne de Karianne, âgée de 50 ans. Les Samis ont alors résisté pour faire survivre leur culture et leurs traditions. De nos jours, les enfants ont maintenant le droit de choisir la langue des Samis à l'école, en option. 

    Un autre danger les menace : le réchauffement climatique. Depuis quelques années, la température monte. Il y a de moins en moins de neige l'hiver. -40°C était habituel mais cette année, -30°C est la plus basse température relevée et encore, seulement sur deux jours. Du coup, le lichen devient rare pour les rennes. Ils partent de plus en plus loin pour trouver de la nourriture et sont parfois affamés. pour autant, les hommes ne les nourrissent pas car sinon, ils perdraient leur instinct sauvage. 

    J2 - Les Samis, un peuple en danger ? par Lucas

     


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  • Chez les Samis, il n'y pas 4 mais 8 saisons !!! J2 - 8 saisons au rythme des rennes par Emma

    1. Gijre : le printemps au mois de mai. Les bébés rennes naissent. C'est pour eux, le symbole d'une vie nouvelle.
    2. Gijre Giesie : le début de l'été. Pendant ce mois, les femelles descendent des montagnes pour manger un certain type de feuilles et produire du lait pour leurs petits.
    3. Giese : le plein été. Pendant deux semaines, les petits sont regroupés, triés puis identifiés avec une puce à l'oreille. Puis les éleveurs les accompagnent et les libèrent en altitude pour leur permettre d'échapper aux moustiques et avoir de l'herbe plus fraîche. 
    4. Fjarkje giesie : la fin de l'été. Le seul but des rennes, éparpillés dans toute la montagne, est de se nourrir de l'herbe la plus riche en prévision de l'automne.
    5. Tjaktje :début de l'automne. Les rennes sont alors chassés par les hommes. Ils se dissimulent dans les forêts pour se nourrir. 
    6. Fjarke Daelvie : octobre. C'est la saison de l'accouplement. Pendant trois semaines, les mâles se battent jusqu'à pouvoir se coincer leur bois et parfois en mourir. Il y a environ un mâle pour huit femelles.
    7. Gijre Daelvie : novembre. On rassemble tous les rennes pour les conduire vers les fermes.
    8. Daelvie : 3 mois décembre, janvier et février. C'est la pleine saison pour les éleveurs. Ils partagent leurs activités entre la boucherie et les tâches au traineau. 

    Les Samis sont maintenant sédentarisés et modernisés. Ils conservent encore quelques habitudes du nomadisme : l'été, ils accompagnent les bêtes dans les estives et vivent dans de petites cabanes.

    J2 - 8 saisons au rythme des rennes par Emma


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